A Hyères, on construit, on construit, juste pour satisfaire les critères de la loi SRU sans réflexion sur l’urbanisme. Or le développement d’une ville est un équilibre subtil à rechercher entre constructions harmonieuses et développement Économique. Visiblement à Hyères on marche sur une seule jambe, celle des constructions déraisonnables qui sont hélas largement privilégiées.
Le cas typique est le départ de l’école d’infirmières qui a laissé la place à une série d’immeubles. Gendarmerie, clinique sur le départ, commerces de centre-ville en panne, terrains agricoles délaissés en attente de projets immobiliers… tout cela ne tire pas vers le haut l’économie locale et n’attire pas les jeunes actifs qui de surcroit ne peuvent pas se loger à Hyères avec un budget raisonnable.
Les projets d’accession facilitée à la propriété sont trop rares tout comme la réhabilitation de logements vacants remis à la location à loyer modérée. Ce sont pourtant des leviers extraordinairement efficaces en matière de politique du logement abordable.
C’est aussi un moyen de lutter contre l’étalement urbain permettant ainsi de préparer un environnement futur en phase avec la transition écologique.
Il est évident que pour toutes ces raisons et au vu de l’empilement des lois et réglementations environnementales à concilier, la signature d’un contrat de mixité sociale serait un plus pour assouplir les conditions de réalisation de logements sociaux mais une révision majeure du PLU est elle aussi à entreprendre, ce, qu’à ce jour, le Maire a toujours refusé.
La réunion sur la politique du logement déclenchée par le Maire le 9 mars 2023 avait surtout pour objectif de le dégager de sa responsabilité en matière de bétonisation.